L’apomorphine | SynergieMed

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L’apomorphine

30 novembre 2021

Parmi les prestations que propose SynergieMed, le traitement à apomorphine est une technique de perfusion visant à soulager les patients face à leur pathologie. L’occasion d’en savoir plus sur l’apomorphine avec Laurence Nicolas, nutritionniste chez SynergMed Amiens.

Qu’est-ce que l’apomorphine ?

Laurence Nicolas : Contrairement à son nom, l’apomorphine ne contient pas de morphine. C’est un médicament appartenant à la classe des « agonistes dopaminergiques ». Il est aussi puissant que la lévodopa (Modopar ou Sinemet). L’apomorphine agit sur le cerveau en reproduisant l’action de la dopamine sur des récepteurs spécifiques.

Pourquoi l’utiliser ?

L.N : L’apomorphine est utilisée lorsque des fluctuations motrices importantes sont responsables de troubles invalidants dans l’activité quotidienne et de surcroît ne pouvant être amélioré par le traitement oral.

Comment l’apomorphine est-elle utilisée ?

L.N : Elle est administrée par voie sous-cutanée (injection à travers la peau), en changeant quotidiennement le site d’injection. Le délai d’efficacité d’un bolus (dose de médicament) se fait au bout de huit minutes environ. Le médicament, lui, est conservé à une température inférieure à 25° et à l’abri de la lumière avant son utilisation.

Quelles sont les contre-indications ?

L.N : Les contre-indications sont nombreuses dans le cadre d’un traitement par apomorphine. C’est notamment le cas pour une insuffisance hépatique, une psychose parkinsonienne aiguë, une grossesse ou encore une hypersensibilité à l’apomorphine ou aux sulfites.

Quels sont les effets indésirables ?

L.N : Il existe plusieurs effets indésirables chez les patients. Les démangeaisons au point de ponction pouvant être dues au pansement. En cas de persistance, le patient doit en parler avec l’infirmière libérale qui vérifiera sa peau. Les accès de somnolence au cours de la journée sont souvent dus à l’introduction du traitement par pompe, mais doivent en principe s’atténuer au fil des jours. Les nausées, les vomissements ou l’hypotension orthostatique peuvent également apparaître, de même que les troubles psychiques (confusion, hallucinations, délires). Sans oublier que l’apomorphine peut également provoquer chez le patient des modifications du comportement (addiction aux jeux d’argent, achats compulsifs, hypersexualité, etc.), des réactions cutanées (des nodules sous-cutanés se forment sous la peau, à l’endroit du site d’injection pouvant aller jusqu’à la nécrose). Ces réactions cutanées n’empêchent pas une bonne diffusion de l’apomorphine, mais ils doivent être évités en changeant tous les jours le point d’injection. Pour y remédier, un massage est à faire tous les jours avec une pommade (anti-inflammatoire ou anti-hémorroïdaire) pendant cinq minutes après le retrait de l’aiguille. Quel que soit l’effet indésirable constaté, il est important de prendre rapidement contact avec le neurologue afin d’adapter le traitement et les doses selon l’état du patient et ses réactions.

Retrouvez bientôt notre deuxième article consacré à l’apomorphine, son fonctionnement et les effets de la dénutrition chez les patients atteins de la maladie de Parkinson.