Face à la dénutrition d’un patient, SynergieMed met en place un suivi nutritionnel adapté. L’occasion de s’attarder sur toutes les étapes mises en place par la diététicienne au domicile du patient.
Le suivi nutritionnel s’effectue en plusieurs étapes pour préparer au mieux la prise en charge du patient.
La prise de contact et le rendez-vous avec le patient
Le responsable du service (médecin, interne, cadre de santé, infirmière, diététicienne, coordinatrice de soins, etc.) prend contact avec SynergieMed pour prendre en charge un patient en nutrition artificielle. Le diététicien se rend dans le service moins de 2 heures après l’appel afin de rencontrer le service hospitalier et le patient. L’objectif est de collecter auprès du prescripteur les informations nécessaires à une prise en charge optimale comme l’histoire de la maladie, le poids du patient ou encore les bilans sanguins. Ensuite, le diététicien se présente et évoque son rôle au patient pour coordonner son retour au domicile et son suivi nutritionnel. Le diététicien se procure toutes les informations du patient : son infirmier libéral et sa pharmacie avant de fixer le rendez-vous au domicile en fonction de la date de sortie et des disponibilités du cabinet infirmier.
La mise en place du matériel au domicile
Le diététicien procède à l’installation du matériel au domicile du patient en présence du cabinet d’infirmiers et du patient. Le but est d’expliquer le fonctionnement du matériel : de la pompe, du branchement et du débranchement, du rinçage et du positionnement. Le patient se voit expliquer le rôle de le diététicien concernant son suivi : feuille de relevé alimentaire per os à remplir par le patient et ses proches, vérification du poids le lendemain matin puis toutes les semaines et l’utilisation du handgrip (appareil de rééducation main/avant-bras).
Le suivi du patient
J+1
Le diététicien effectue un premier compte-rendu de l’installation du matériel afin de savoir si la nutrition s’est déroulée correctement et si des effets indésirables ont été constatés (vomissement, diarrhée, douleurs abdominales).
J+7
Le diététicien appelle le patient ou se rend à son domicile pour constater si le passage de la nutrition est bien respecté et supporté (observance et tolérance du traitement, contrôle du poids du patient).
J+14
Au domicile du patient, le diététicien contrôle son poids et effectue un recueil alimentaire (calcul des apports per os, hydratation). Après son analyse, l’intervenante de SynergieMed envoie les résultats des besoins énergétiques et des dépenses énergétiques au repos au médecin référent. S’il le souhaite, le médecin pourra effectuer une prise de sang du patient afin d’avoir le maximum d’informations sur son état de santé. À présent, le suivi s’effectue à toutes les deux semaines.
La stabilisation et l’adaptation du traitement
La prise en charge en nutrition artificielle comporte plusieurs raisons :
L’appareil digestif doit être mis au repos (à jeun strict) : alimentation artificielle exclusive en vérifiant qu’elle corresponde aux besoins du patient, surveillance du poids et de la tolérance et transmission au prescripteur.
L’oncologie (prise en charge médicamenteuse des cancers) : traitement de chimiothérapie et radiothérapie. Le diététicien propose une augmentation de la nutrition artificielle en fonction des calculs si le patient mange de moins en moins au cours des traitements et si son poids diminue. Pour assurer un apport calorique et protidique, SynergieMed met en place à la fois une alimentation artificielle et une alimentation per os (administration par voie orale).
Le bilan des apports nutritionnels s’effectue 3 jours par semaine pour avoir un suivi plus régulier du patient. Si le patient mange à nouveau, d’autres propositions peuvent avoir lieu pour s’adapter à l’évolution de son état de santé. Selon les pathologies chroniques associées ou non au traitement oncologique, le diététicien donne des conseils au patient pour la reprise alimentaire per os.
La fin de la prise en charge
Si l’apport per os est suffisant, une diminution progressive de la nutrition artificielle s’opère jusqu’à un arrêt total du traitement. Sept jours plus tard, le diététicien rend visite au patient pour s’assurer de son état de santé et récupère le matériel médical. La fin de la prise en charge peut également intervenir lors du décès du patient si le traitement n’a pas pu apporter de réponses suffisantes pour améliorer son état de santé.